Traumatologie faciale

Traumatologie faciale

Attention : certaines images peuvent heurter la sensibilité du public non averti.

Parfois isolé, le traumatisme facial est souvent associé à d’autres lésions générales. Dans de rares cas, il peut être associé à des urgences vitales.

radio de fracture de la mandibule
Fracture de la mandibule
radio de fracture de la mandibule après intervention
Fracture de la mandibule - après intervention

Des plaies de la face provoquées par le traumatisme direct, sont souvent associées, simples ou complexes.

L’examen clinique à l’arrivée du patient, permet d’éliminer toute lésion associée, de les consigner, et de guider les examens paracliniques.

Dans le cadre de la prise en charge en urgence, trois possibilités sont à la disposition du praticien pour confirmer le diagnostic et l’affiner :

  • La radiologie conventionnelle, qui permet de réaliser un bilan général des lésions osseuses des os de la face.
  • Le scanner. Il permet de préciser dans les trois sens de l’espace les lésions existantes.
  • L’I.R.M. peut avoir dans certains cas un intérêt, particulièrement en cas de lésions profondes.
scanner de fracture de la mandibule
Scanner d'une fracture de la machoire inférieure droite chez un enfant

Le bilan radiographique dans son ensemble permet ainsi d’éliminer une éventuelle lésion cérébrale et cervicale, et de préciser les types de lésions osseuses de la face à traiter.

Au niveau de la face, le traumatisme peut avoir provoqué des plaies cutanées superficielles ou profondes, et des fractures osseuses.

Toute plaie de la face doit être explorée sous anesthésie locale, ou, dans certains cas, sous anesthésie générale. Une désinfection méticuleuse doit être faite. La vaccination antitétanique doit être contrôlée. La suture est faite selon des règles précises, Le plus souvent à points séparés avec des fils fins, au niveau de la face.

Certaines zones font l’objet de règles particulières de sutures, comme : le nez, les paupières, les lèvres, les oreilles, où les reliefs doivent être parfaitement respectés.

Certaines zones sont  «à risques» , comme les zones de la joue, lieu de passage du nerf facial - nerf responsable de la mobilité du visage - et du canal de sténon - canal d’évacuation de la glande parotide - qui amènent à des soins spécifiques avec sutures au microscope.

 
 
 

La prise en charge des fractures des os de la face est dépendante de la localisation. En effet, certains des os de la face - os zygomatique - os propres du nez - n’ont pas de responsabilité sur l’occlusion dentaire. D’autres os, telles que la mandibule ou le maxillaire sont des os qui supportent les dents.

Le traitement va donc varier en fonction de l’os concerné et sera adapté à chaque patient.

On privilégie très largement la mise en place de plaques d’ostéosynthèse - plaques métalliques en titane permettant de rapprocher les os dans leur position naturelle, sans gêner la fonction.

Ce système permet une moindre gêne du patient et facilite une reprise rapide du travail.

Dans certains cas, on doit encore avoir recours au blocage inter maxillaire c’est-à-dire immobilisant la mâchoire inférieure avec la mâchoire supérieure. C’est le cas des fractures compliquées et Multi fragmentées, Dans des cas de fractures compliquées et multiples.

Lorsque la fracture intéresse l’articulation temporo mandibulaire de la mâchoire inférieure (mandibule), on privilégie toutes les techniques permettant une mobilisation rapide de la mandibule. L’indication est posée en fonction de chaque patient et en fonction de son âge.

La traumatologie faciale obéit à des règles anciennes qui associe une restauration de l’esthétique du visage lorsque des plaies sont présentes, et une restauration de la fonction, lorsque des os sont fracturés.

 
 
 

L’évolution des technologies permet aujourd’hui de pouvoir utiliser les techniques d’ostéosynthèse, très peu gênante. Lors ce que la fracture est importante, on peut encore avoir recours aux techniques de blocage interne maxillaires.

Dans tous les cas de traumatisme facial, il est indispensable au niveau médico-légal de rédiger un certificat de description des blessures, appelée, certificat médical initial.