Les glandes salivaires

Les glandes salivaires

Présentation

visuel femme toxine botulique

Il existe au niveau de la cavité buccale plusieurs glandes salivaires, localisées au niveau de toute la bouche.
Leur fonction est la production de salive. Il s’agit :

  • les glandes salivaires accessoires. Il en existe plusieurs centaines disséminées au niveau de toute la bouche immédiatement sous la muqueuse (schéma).
  • les glandes sublinguales. Elles sont rarement l’objet de tumeurs. Elles sont situées au niveau du plancher de la bouche en arrière des incisives inférieures (schéma)
  • la glande parotide. Elle est située en avant des oreilles, et, en arrière de la mandibule. Un nerf traverse cette glande–le nerf facial–responsable de la mobilité du visage. L’ablation de cette glande ne gêne en rien la sécrétion salivaire dans son ensemble, cela étant donné le nombre de glandes salivaires présentes au niveau de la bouche.
  • La glande sous maxillaire ou submandibulaire est située en dedans de la branche horizontale de la mâchoire inférieure et en dessous. 

Les pathologies rencontrées

Les mêmes pathologies peuvent être rencontrées  au niveau de l’ensemble des glandes salivaires. Il s’agit de :

  • des lésions évolutives -tumeur–qui peuvent être bénigne ou maligne. Elles se traduisent le plus souvent par une masse palpable au sein de la glande.Il faut le plus souvent prévoir l’ablation de la lésion pour pratiquer un examen histologique et adapter le traitement complémentaire éventuel.
  • Des pathologies obstructives liées à la migration d’un calcul dans le canal d’évacuation de la salive de la glande. Elle donne lieu à des phénomènes douloureux qui sont en relation avec l’impossibilité du calcul à s’évacuer à travers le canal. Il faut à ce moment-là prévoir l’ablation de ce calcul.
  • Des pathologies inflammatoires, parfois liées un dysfonctionnement interne de la glande, mais aussi parfois liées  à la localisation au sein de la glande d’une maladie générale. Le traitement est alors médical.

Comment se déroule l’intervention

Quel que soit la glande concernée , la décision chirurgicale  est prise après un bilan suffisant comprenant en général un scanner ou une résonance magnétique nucléaire–I.R.M.–
Les glandes les plus souvent concernées  par des processus pathologiques justifiant une chirurgie sont la glande sub mandibulaire et la glande parotide.

L’intervention se déroule toujours sous anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie préopératoire est indispensable.
En arrêt de travail de 15 jours à trois semaines étant général prescrits.

La glande sub mandibulaire.

L’intervention nécessite une petite incision en regard de la glande dans un des plis cutanés en général à deux travers de doigts en dessous du bord  osseux inférieur de la mandibule.( schéma)
Un examen histologique est toujours réalisé , en cas d’exérèse de lésion tumorale.
Si il s’agit d’un calcul, la glande n’est pas toujours ôtée . Il peut parfois suffire d’enlever le calcul soit par voie endobuccale, soit par voie directe.
La durée de l’hospitalisation est variable, mais peut se faire en chirurgie ambulatoire ou au maximum avec une nuit d’hospitalisation après l’intervention. Elle est fonction du type d’intervention réalisée.

La glande parotide

L’intervention se déroule sous anesthésie générale après consultation anesthésique préopératoire.
L’Incision est pratiquée en avant de la ligne des cheveux, en avant de l’oreille dans un des plis  du visage, rendant la cicatrice très peu visible puis en dessous de l’oreille et sur quelques centimètres au niveau du cou. La glande peut être enlevée en partie ou en totalité en fonction du problème rencontré. Le nerf facial est laissé en place sauf dans certaines circonstances particulières, toujours évoquées en consultation avant l’intervention.

Les suites post opératoires

Dans tous les cas, l’œdème postopératoire est modéré. La douleur est faible, gérée  par des antalgiques classiques. Les antibiotiques sont habituellement prescrits.
Une consultation postopératoire a lieu dans la semaine qui suit l’opération, Puis dans les trois semaines qui suivent l’opération.

Les risques de l’opération

Tout acte médical, même parfaitement conduit, recel un risque de complications. En cas de problème, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec le chirurgien qui vous a pris en charge.

Les risques après chirurgie de la parotide :

  • un hématome peut exceptionnellement survenir.
  • une parésie faciale transitoire survient très fréquemment, du fait de l’œdème des tissus et du fait de la dissection autour du nerf. Une kinésithérapie postopératoire est très souvent nécessaire. La récupération se fait dans les six mois qui suivent l’opération chirurgicale.
  • une perte de la sensibilité ou une diminution de la sensibilité du lobe de l’oreille peut survenir en postopératoire. L’Evolution  est le plus souvent favorables.elle est la conséquence de la voie d’abord
  • Il peut survenir des épisodes de rougeurs et de sueurs au niveau de la joue lors de l’alimentation, appelés syndrome de Frey. Cette anomalie est la conséquence de troubles de cicatrisation de nerfs superficiels de la peau. Cela ne nécessite pas de réopération. Le plus souvent, la situation évolue favorablement en quelques mois. Il peut-être utile de proposer des traitements symptomatiques qui, dans la plupart des cas, règlent cette gêne.

Les risques de la sous maxillectomie

Les risques liés à l’ablation de la glande sous maxillaire sont limitées. Il s’agit de :

  • possibilité d’hématome ou  d’un œdème local.
  • Possibilité d’une parésie du nerf mentonnier faciale provisoire du fait de l’écartement nécessaire des tissus lors de l’intervention chirurgicale.
  • Insensibilité de la cicatrice qui peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois et qui se résout spontanément.
  • Certaines conditions chirurgicales difficiles liées à des adhérences fibreuses du fait de l’inflammation, ou à l’importance de la tumeur peuvent amener à des sections nerveuses, en particulier du nerf lingual.

Documents à disposition